Dans quel cas étiqueter des flacons reconditionnés ?

Pour des mesures de sécurité, les produits chimiques que vous manipulez lors de différentes situations doivent être étiquetés afin de pouvoir en mesurer les dangers. Plusieurs points sont à retenir pour comprendre l’importance de cette mesure de prévention en laboratoire ou dans votre stock.

 

1. Obligations légales
2. Contexte situationnel en entreprise
3. Étiqueter vos produits chimiques reconditionnés
4. Quelles informations retenir ? 
5. Un outil pour créer des étiquettes de reconditionnement

 

1. Obligations légales

La réglementation relative à l’étiquetage et au conditionnement des produits chimiques (CLP) repose sur le système général harmonisé européen (SGH) et exige pour votre sécurité et celles des autres que tous les produits chimiques soient étiquetés, de leur création à leur élimination, tout au long de leur cycle de vie dans votre entreprise, quel que soit leur état, dilué, ou transformé.
La réglementation CLP permet ainsi d’indiquer clairement et exhaustivement les informations de dangers des substances et produits présents dans votre stock. Par conséquent, lors de l’utilisation des produits, lorsque vous avez besoin de reconditionner les produits dans des flacons différents de ceux d’origine, de répartir vos dilutions ou stocker vos solutions, vous devez étiqueter correctement les contenants créés.

 

2. Contexte situationnel en entreprise

La plupart du temps, en laboratoire ou sur le terrain, peu de temps est alloué à l’étiquetage de mélanges créés ou des substances reconditionnées pour plusieurs raisons :


  • La charge de travail

Le produit est préparé à l’instant T, la priorité est l’utilisation du produit et ses conditions de stockage semblent secondaires : c’est une action inutile, facteur de perte de temps dans le calendrier chargé des tâches nécessaires aux expérimentations.

  • Le manque d’information

L’univers des laboratoires a évolué ces dernières années et les opérateurs ne sont pas ou ne sont plus informés des bonnes pratiques ou des nouvelles exigences réglementaires de conditionnement, reconditionnement et étiquetage des produits et substances. Le CLP n’est en place que depuis 2008 (règlement(CE) n°1272/2008) et beaucoup de repères sont aujourd’hui obsolètes pour les opérateurs de laboratoires. C’est pourquoi il est essentiel que les bonnes informations soient diffusées que ce soit à l’oral, par écrit ou par l’affichage.
Dans l’ignorance ou l’absence d’actualisation des connaissances, le collaborateur juge l’étiquetage inutile et contraignant, surtout s’il est convaincu qu’il a déjà l’information.

  • La croyance d’information

Dans ce laboratoire, sur cette manip, avec cet équipement, il est évident pour le créateur de la solution que sa composition est connue par tous puisqu’ils partagent la même discipline scientifique. Pourquoi perdre du temps en remettant en cause le savoir de ses collègues ?
Ces considérations et ces croyances entraînent un suivi d’utilisation et de stockage des substances et produits dangereux défaillants, pouvant faire encourir des risques aux collaborateurs et à l’ensemble de l’entreprise.

 

3. Étiqueter vos produits chimiques reconditionnés

L’étiquetage est donc bien une tâche primordiale dans la gestion de votre stock et du risque chimique qui y est associé. L’absence d’étiquetage des nouveaux flacons, le manque de suivi ou la mauvaise application de la réglementation liée à l’étiquetage vous mets face à plusieurs interrogations :

  • Si le produit reconditionné n’est pas étiqueté, comment savoir s’il est stocké correctement ?
Il existe plusieurs types et conditions de stockage en laboratoire selon l’état et la nature du produit. Certains exigent des emplacements spécifiques (ventilés, tempérés, sans lumières, etc.) et des localisations stratégiques vis-à-vis des expérimentations et des équipements. On ne peut identifier le bon emplacement de stockage que si on connaît la classification de danger illustrée par la présence des pictogrammes sur l’étiquette.

  • Comment savoir s’il est périmé ?
L’étiquette est aussi importante pour connaître la date d’ouverture du flacon et d’en déduire ou d’indiquer la date de péremption du produit. En effet, un produit chimique périmé peut avoir de nouvelles réactions ou comportements chimiques qui impactent la qualité des expérimentations mais également la sécurité et la santé des techniciens et autres usagers de l’entreprise. Le contenant est également dégradé par le contact prolongé avec le produit chimique dont la composition dans le temps peut évoluer. Une évacuation tardive présente des dangers pour le produit et pour le lieu de stockage. Celui-ci doit être dimensionné à son juste besoin pour limiter le coût des locaux techniques et le risque d’incendie et d’explosion spontanés liés aux substances périmées devenues instables.

  • Comment connaître les dangers d’un produit anonyme ?
Le produit chimique ou la substance reconditionné sans étiquette ne pourra pas indiquer à un tiers les dangers auxquels il s’expose et donc les bonnes pratiques de manipulations à adopter pour se protéger ou éviter la survenue d’un accident.

 

4. Quelles informations retenir ?

La réglementation liée à l’étiquetage est exigeante et précise. Cependant, pour un flacon qui ne sort pas de l’équipe, en garantissant toutefois un reconditionnement optimal et sécurisé de vos produits chimiques, il est possible de réduire le contenu de l’étiquette aux mentions suivantes :
  • Nom du produit
  • Propriétaire/créateur du produit
  • Date de création du produit
  • Pictogrammes de danger
  • Concentration

 

5. Un outil pour créer des étiquettes de reconditionnement

Quarks Safety vous permet de gérer le stock de produits chimiques de manière optimale : créez et imprimez les étiquettes de vos mélanges et solutions reconditionnés en quelques clics. Vous gagnez du temps sur l’ensemble des produits chimiques stockés grâce à une solution simple et sécurisée, rapide et facile à intégrer dans vos procédures de travail.